Logo

Se changer, changer le monde

Blog transparent
Archive du blog pour juillet 2019

Emergences recommande
17 JUILLET 2019

Logo vignette

UMĀ est un nouveau collectif réunissant Julien Brocal, pianiste virtuose et ami d'Emergences, et d'autres musiciens exceptionnels: Robin Scott Flemming, Mirko Bozzeto et Johan Pourbaix. 

Pour notre plus grand bonheur, ils se produiront pour la première fois officiellement lors des prochaines journées Emergences, organisées les 7 et 8 septembre à Bozar (infos et réservations: journeesemergences.org). 


Pourquoi UMĀ?

UMĀ: Trois lettres porteuses d'un message universel, commun à de nombreux peuples anciens, trois lettres dont la vibration réveille notre mémoire et notre devenir. 

En sanskrit, UMA signifie la lumière, la splendeur. Au Cameroun comme au Nigeria, il est la "vie". Pour les Indiens du Pérou et de Bolivie, il évoque l'eau, source de vie. En quechua, il est symbole d'élévation.

Comment mieux exprimer cet héritage culturel partagé que par la rencontre entre les différents timbres de sons et vibrations qui relient mondes anciens et temps modernes?

Dans la lignée de ces conteurs à l'écoute des mémoires du monde, Julien, Robin, Johan et Mirko se rejoignent au sein de UMĀ. Leur musique, à la fois classique et ethnique, inspirée de traditions écrites ou orales, se réinvente entre chaque son, chaque silence.

UMĀ, un voyage sonore vers notre essence et celle du monde sensible en résonance avec la nature, notre nature.

 


Emergences recommande
12 JUILLET 2019

Logo vignette

Dans le regard de la dessinatrice et thérapeute Véronique van der Wielen, on lit la bienveillance et la justesse d’une personne qui a fait le choix de s’écouter pour mieux rencontrer l’autre. Une personne avec laquelle vous avez l’impression de pouvoir entrer tout de suite vraiment en contact, de manière simple et authentique.
Interview à cœur ouvert de cette artiste intuitive au parcours étonnant, qui sera présente lors des prochaines journées Emergences les 7 et 8 septembre prochains, autour d'un thème, "Changer de regard", qui lui correspond à merveille. (Infos: journeesemergences.org

 

Un parcours hors des sentiers battus

Partie un an au Népal à l’issue de ses études de droit, Véronique vit cette expérience comme une révélation : « Cela m’a ouvert les yeux sur le droit d’être qui l’on veut être et pas ce que les autres veulent que l’on soit. A mon retour, la première chose que j’ai faite fut de m’inscrire à l’académie des Beaux-Arts. C’était tout simple, juste une inscription, mais je n’osais pas me le permettre avant.
J’ai aussi démarré un premier projet qui avait du sens à mes yeux, en implantant à Bruxelles les « Dream apéros », des événements de mise en réseau autour de passions communes et de rêves et projets que l’on souhaite réaliser. J’ai alors quitté le barreau, et commencé à me rendre compte, grâce à ces événements, que ce j’aimais surtout, c'était mettre les gens en lien. »

 

 

Comment ton projet artistique est-il né?

« Depuis toute petite, je me disais qu’un portrait, c’était le plus beau cadeau que l’on pouvait faire à quelqu’un. En 2011, lors d’un stage à l’académie d’été, j'ai voulu représenter « la femme libre », et j’avais un peu de mal à trouver des représentations de celle-ci, à me l’imaginer. Le dernier jour de stage, le modèle m’a proposé de se mettre à ma disposition, et là, ce fut comme un petit tour de magie. Elle était super ancrée et j’ai commencé à la dessiner en la regardant dans les yeux. Je n’avais pas trop besoin de faire attention au trait et n’avais pas trop d’obligation de résultat car je comptais mettre de la peinture après. Et là, tout le monde fut surpris. Le prof m’a dit : « surtout, n’y touche pas. En fait, c’est ça ta femme libre. » Dans ce trait libre, dans cette liberté de mouvement du modèle qui n’est pas figé. Les autres me disaient aussi : c’est marrant, on dirait que c’est toi. J’ai continué à faire quelques portraits, et chaque fois, c’était une femme complètement différente ; femme fatale un peu triste, amazone, étudiante un peu chipie, comme si j’avais saisi différents aspects d’elle, plusieurs facettes de sa personnalités s’exprimant selon les circonstances. 
 

Par la suite, ta démarche a pris une dimension plus introspective…

« Oui, j’ai commencé par faire des séries comme ça, puis j’ai commencé à collecter le ressenti des personnes.
Et là, ce furent comme de petites pépites d’or, car ces dessins étaient comme une reconnaissance de la personne, il y avait un côté humain très fort. Au début, la personne est mal à l’aise, puis quelque chose s’ouvre.
Depuis lors, je demande donc à la personne d’avoir une intention lorsque je la dessine : pourquoi se laisse-t-elle regarder ? Puis elle commente le dessin, un peu comme de l’écriture automatique, et je prends note des mots. Sous un regard bienveillant, c’est étonnant comme une personne peut se révéler, c’est une démarche profondément humaine de se regarder et de regarder l’autre. Souvent, à la fin, lorsque nous relisons les mots ensemble, elle s’exclame : « Eh, mais c’est mon histoire ! »

 


Comment ton activité de thérapeute s’est-elle mise en place en parallèle? Et comment le lien s’est-il fait entre les deux ?

« Combiner la réalisation de portraits à mon activité de thérapeute en constellations familiales permet beaucoup plus de choses à mes yeux. Dans un portrait, je dis à la personne : « je te reconnais », «tu existes », ce qui crée un lien. Je suis partie d’une démarche artistique, mais les portraits, comme les dream aperos, sont l’occasion d’une mise en lien qui, comme quand on voyage, demande que l’on aille au-delà de nos peurs. Il y a aussi quelque chose qui est lié à la symbolique du trait qui, au propre comme au figuré ici, crée du lien.

Et ce cheminement vers autrui se nourrit apparemment d’un cheminement vers toi-même ?

Pour moi, entrer en lien avec les gens dans la bienveillance a ouvert une boîte de pandore : celle d’un cheminement en soi, vers soi.
Ces portraits ne relèvent pas que du savoir-faire, mais aussi voire plutôt du savoir être. Par cette démarche artistique, je me « reconnais » de plus en plus, et donc je reconnais l’autre également. La clé est dans la sincérité du lien à soi et à l’autre. Je ne cherche pas à faire un beau dessin et on s’en fiche, ce qui fait que je suis souvent surprise du résultat. Le mental passe au second plan, et j’ai l’impression que tout mon potentiel intuitif s’active.
Cela peut donner des trucs assez fous parfois, et certains me disent que c’est un don. Peut-être, je ne sais pas. Lorsque je me contente d’un portrait, je fais deux-trois dessins, mais dans la version thérapeutique, j’en réalise cinq, pour avoir plus de matière. Souvent, le premier correspond à l’apparence que l’on donne, puis c’est un peu comme des épluchures d’oignons, ou un peu comme si on tirait des cartes de tarot. Et peu à peu, c’est vraiment une histoire qui se raconte. 


Quels sont tes projets actuels?

Outre les séances de constellations familiales et les expos, j’ai un nouveau projet en entreprise : réaliser le portrait des tous les travailleurs de l’entreprise et pouvoir l’afficher, le mettre en forme pour travailler le lien entre collègues. Le but est de remettre l'humain au coeur de l'entreprise et de (re)créer du lien à travers le regard.
Je réalise aussi des portraits de groupes, couples, familles, enfants et nouveau-nés.
Enfin, je suis aussi très intéressée par l’accompagnement de projets de transition où souvent, malgré toutes les belles valeurs, l’ego finit par faire capoter les choses. Sinon, côté perso, je reste une nomade dans l’âme, et je pars encore souvent à l’aventure en van avec les enfants, mais j’ai aussi constaté que ce magnifique voyage intérieur a commencé quand j’ai cessé de voyager autant extérieurement. »


Infos et réservations pour les Journées Emergences:  journeesemergences.org


Plus d'infos sur Véronique Van der Wielen:

- Projet LYDLY - "Les yeux dans les yeux": www.lydly.be.
- Activité thérapeutique: www.constellations.lydly.be. Prochaine date « constellations familiales et portraits « les yeux dans les yeux"» le 26 juillet 2019 (de 9h30 à 17h30) à Saint-Gilles.
- Agenda: Véronique vous donne également rdv chaque mois à l'espace serre du Cook & Book de Woluwe (de 15h à 19h) pour un portrait en solo/famille/groupe/couple. Prochaines dates: le 25 juillet et le 29 août 2019. 




 

 

 


Des nouvelles d'Emergences
03 JUILLET 2019

Logo vignette

"Penser le hasard permet de réenchanter le monde, de rapprocher la science dure et notre ressenti quotidien."

 

Parmi les intervenants des prochaines journées Emergences, qui se tiendront les 7 et 8 septembre prochains à Bruxelles, figure Nicolas Gisin, un scientifique atypique qui s'est fixé un objectif ambitieux: mettre la physique quantique à la portée du grand public. Rencontre avec ce physicien étonnant qui nous invite à porter un autre regard sur la science et le monde.

Expert en physique quantique, Nicolas Gisin a obtenu de nombreux prix, dont le prix Science Suisse, la plus haute distinction scientifique suisse. Il est aussi co-fondateur de plusieurs start-up, dont IDQ, leader mondial de cryptographie quantique.
En 2012 il a publié un ouvrage de vulgarisation « L’Impensable Hasard, non-localité, téléportation et autres merveilles quantiques », aux éditions Odile Jacob. Le but: partager très simplement avec le grand public des découvertes scientifiques situées aux confins de ce que l'on est en mesure de comprendre et d'appréhender.

A quoi s'intéresse la physique quantique?

" La physique quantique nous permet d’explorer le merveilleux monde des atomes et des photons (particules de lumière). Lorsqu'on se penche sur ce domaine, on y découvre notamment le vrai hasard et la « non-localité », c'est à dire le fait que des objets éloignés forment un tout: si on en touche un, l'autre tressaille."

A la lumière de votre profession, qu’évoque pour vous la thématique du “changement de regard”, qui est celle des prochaines journées Emergences? 

"Le regard que chacun porte sur le monde - y compris nos préjugés - conditionnent grandement notre attitude face à celui-ci et à ses habitants. Changer de regard implique d'être conscient de notre regard et du fait que d’autres que nous ont un regard différent. Or, la technique et la science influencent grandement ceux-ci. A nouveau, il est important d’en être conscient, et de développer un rapport équilibré avec la science: ne pas la surestimer pas, ni la sous-estimer."

 

 

A travers votre travail de vulgarisation, qui place à la portée de tous des phénomènes difficilement compréhensibles, quel regard souhaitez-vous que le grand public développe et porte sur les sciences?

" Il y a certainement pour moi une réelle fascination par rapport au fait que notre « force mentale brute » nous permet d’explorer le monde des atomes et des photons (particules de lumière). J’aimerais partager autant que possible cette fascination, sans mathématique, mais sans cacher les difficultés conceptuelles inévitables qui se présentent quand on explore un monde profondément différent du nôtre (de celui qui est à notre échelle, de notre quotidien).
J’aimerais aussi que le grand public ne surestime pas la science, surtout quand certains scientifiques affirment que l’univers est entièrement déterminé depuis la nuit des temps, donc que le temps n’existe pas, pas plus que le libre arbitre, ni même notre conscience..."

Venez découvrir Nicolas Gisin et bien d'autres intervenants de qualité les 7 et 8 septembre 2019 au Bozar à Bruxelles!

Infos et réservations: journeesemergences.org.