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Science, méditation et pleine conscience

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30 novembre 2017

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Pendant longtemps la science ne s’est pas ou peu intéressée à la méditation, parce qu’elle était confinée dans certains milieux. Depuis qu’elle s’adresse à tout le monde et avec l’avènement de nouvelles techniques d’investigation cérébrale, la science s’y intéresse de plus en plus et de nombreuses études s’y consacrent.

 

Olivier Raurich est mathématicien et physicien de formation. Il pratique la méditation depuis trente ans. Sa formation l’a amené à se pencher sur les relations existant entre science et méditation.

 

Ce livre, qu'Etienne, bénévole, a lu pour nous, est destiné au grand public et se divise en deux parties. La première partie est consacrée à l’étude des effets de la méditation sur le cerveau, sur la santé, sur le mental.

Les progrès récents de l’imagerie médicale permettent de voir que certaines zones cérébrales sont activées ou inhibées durant la méditation. Ainsi on constate, par exemple, une activation des zones liées aux émotions positives, à la compassion comme le cortex orbitofrontal. Dans d’autres parties du cerveau, on observe une diminution de l’activité dans les zones (comme l’amygdale) liées à la réaction au stress telles que la peur ou l’agressivité. Des effets durables sont notés chez le méditant profond.

Au niveau médical, la méditation de pleine conscience a fait son entrée dans bon nombre d’hôpitaux et est enseignée dans certaines facultés de médecine. Les effets peuvent être observés sur toute une série de pathologies essentiellement par une diminution du stress liée à l’activation du système parasympathique. Des effets sont également mis en évidence sur le vieillissement cellulaire.

En psychologie, la thérapie cognitive basée sur la pleine conscience (MBCT) montre son efficacité dans la diminution du stress, les taux de rechute dépressive ou de rechute addictive.

Dans ces différents domaines, l’auteur cite les études auxquelles il se réfère avec référence bibliographique pour ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances

La deuxième partie du livre est consacrée à la notion de conscience elle-même. L’auteur se réfère également à la physique quantique (un large chapitre est consacré à expliquer les bases cette science) pour tenter de comprendre le fondement de la conscience et sa portée.

La conscience est-elle le produit de l’activité cérébrale, comme le pensent bon nombre de neurobiologistes ou il y a-t-il un état de conscience pas entièrement lié au cerveau ? La question mérite d’être posée.

A la lueur de nos connaissances en physique quantique, l’auteur pose la question de la perception en méditation. Quelle est la réalité de ce que nous percevons quand nous méditons.

En physique quantique, la réalité est indéterminée et est influencée par l’observateur. Nous sommes nous-mêmes créateurs de notre propre réalité et chacun la perçoit de façon différente. L’intrication quantique quant-à-elle signifie que deux particules séparées peuvent être une seule et même chose. Au niveau quantique, il peut ainsi y avoir une unité entre toutes les choses, entre les êtres peut-être. Ces deux notions ouvrent un champ conceptuel de liberté et d’unité intéressant à explorer.

Un livre passionnant et agréable à lire. Il fait une synthèse très accessible de nos connaissances scientifiques en matière de méditation. La deuxième partie, plus ardue mais tout aussi passionnante, ouvre des perspectives conceptuelles intéressantes.

Il reste encore des places pour la conférence qu'Olivier Raurich donnera le 12 janvier 2018  ainsi que pour l'atelier qu'il animera le 13 janvier 2018.